Notre histoire : la force du collectif !

Dans un contexte de baisse continue du pouvoir d’achat, une part croissante de la population – notamment les personnes âgées – renonce à se soigner. Ce constat préoccupant a conduit à la mise en place du dispositif de complémentaire santé accessible, solidaire et adapté aux revenus modestes.

Tout est parti d’une enquête menée en 2015 auprès de retraités et de professionnels de santé dans les Hauts-de-France, révélant un abandon massif des soins chez les personnes isolées, retraitées ou en situation de précarité, en raison du coût élevé des complémentaires santé. Pour répondre à cette urgence sociale, une solution collective a été imaginée : proposer un contrat santé groupé, négocié à des conditions avantageuses, permettant une meilleure couverture à tarif réduit. Cette approche mutualisée, fondée sur la solidarité et l’effet du nombre, a permis d’offrir des garanties renforcées à un coût largement inférieur à celui du marché individuel.

Ce modèle a rencontré un succès rapide dans la région, avec plus de 1 000 adhérents dès 2018, et une économie moyenne de 537 € par an par bénéficiaire. Il s’adresse à tous ceux qui ne bénéficient pas d’une complémentaire santé d’entreprise : retraités, indépendants, micro-entrepreneurs, chômeurs, personnes handicapées, étudiants ou personnes en cours de départ à la retraite. A ce jour, la Fédér

Aujourd’hui, plus d’une centaine de communes des Hauts-de-France ont adopté ce modèle pour leurs administrés, et plusieurs associations l’ont également proposé à leurs membres et bénévoles.

Les chiffres régionaux sont parlants :

  • 1,2 million de personnes âgées de plus de 60 ans dans les Hauts-de-France (Insee, 2017),

  • une pension moyenne de 1 376 € bruts/mois (DREES, 2015),

  • 400 € de perte de pouvoir d’achat liée à la hausse de la CSG en 2017 (Capital, 19/07/18),

  • une complémentaire santé jusqu’à 3 fois plus chère après le départ de l’entreprise,

  • 156 000 retraités ayant déjà renoncé à une complémentaire (OpinionWay/Sofinco, 2017),

  • 696 000 ayant déjà renoncé à une dépense de santé.

Malgré les promesses de la réforme du reste à charge zéro (mise en place progressive entre 2019 et 2021 pour les soins optiques, dentaires et auditifs), 3 Français sur 10 continuent à renoncer aux soins faute de moyens (enquête CSA pour Cofidis, 2018). Les seniors restent particulièrement exposés à cette fracture sanitaire.

En réponse, la structure fédérative qui porte cette initiative a mis en œuvre un modèle stable et maîtrisé, avec une hausse annuelle moyenne limitée à 1,55 % entre 2015 et 2022, loin des augmentations constatées ailleurs. Elle plaide aujourd’hui pour une égalité de traitement fiscal entre les contrats individuels solidaires et les contrats collectifs d’entreprise.

Alors que les salariés et les professions libérales bénéficient d’avantages fiscaux (comme la participation employeur ou la déduction Madelin), cette démarche vise à instaurer un crédit d’impôt équitable pour encourager toutes les personnes exclues des régimes collectifs à souscrire une couverture complémentaire. Il en va de l’intérêt général : un meilleur accès aux soins, une prévention renforcée et, à terme, une réduction des dépenses de santé.