Notre analyse des déclarations des candidats

A ce jour Nathalie ARTHAUD et Philippe POUTOU  nous ont exposé en retour leurs positions très claires visant à mettre en place la grande sécu tout comme Jean-Luc MELENCHON et Fabien ROUSSEL, tous quatre évitants de proposer des solutions concernant les dépassements d’honoraires soit par méconnaissance ou ignorance volontaire.

Emmanuel MACRON quant à lui siffle la fin de la campagne d’Olivier VERAN en faveur de la Grande Sécu. Emmanuel Macron s’est dit favorable à la « stabilité organisationnelle ». « Je ne crois pas à un modèle de cathédrale unique car les complémentaires jouent un rôle important”. Le candidat a notamment souligné le rôle du monde mutualiste dans l’offre de soins et l’accompagnement et a insisté sur la nécessité d’avoir une stabilité du système. Il s’est en revanche prononcé pour meilleure « coordination entre l’assurance maladie et les complémentaires » et pour « l’amélioration de l’efficacité du système », notamment en ce qui concerne les frais de gestion des complémentaires.

Anne HIDALGO, Valérie PECRESSE, Nicolas DUPONT AIGNAN et Yannick JADOT semblent eux aussi vouloir la stabilité de notre système actuel tout en y apportant certaines modifications dans le fonctionnement et les frais de gestion des complémentaires santé.

Eric ZEMMOUR, Jean LASALLE et Marie LE PEN  pour leur part ne se prononcent pas, ce sujet ne leur paraissant, apparemment, pas prioritaire …

Nous continuerons à vous transmettre leurs réponses personnalisées au fur et à mesure de leurs réceptions, toutefois le récapitulatif publié par NEWS ASSURANCES PRO ci-dessous reprend à ce jour les déclarations des candidats lors de leurs interventions devant la presse.

J -25

 J -11

2022_mutuellesPoutou_Page_2

J -06

Monsieur le Président,

 

J’ai bien pris connaissance de votre lettre ouverte du 7 mars aux candidats à la présidence de la République par laquelle vous appelez de vos vœux une réforme de la mutualité qui ne soit inspirée que par le souci de l’égal accès aux soins de tous les Français.

 

Il est exact que des reproches ont pu être fait à certaines mutuelles au regard de leurs dépenses de communication, semblant accréditer l’idée d’une concurrence malsaine entre organismes dont la raison être est la recherche du bien commun et non le profit par la mise en concurrence.

 

Par ailleurs, un grand nombre de nos concitoyens ont pu être choqués de l’instauration de ces réseaux de soins qui portaient atteinte au libre-choix du praticien par le patient et les contraignaient, sous peine de moindre remboursement, à s’adresser aux officines choisies par les mutuelles.

 

On a pu, à cet égard, craindre que le réseau mutualiste s’inspire progressivement de méthodes commerciales ultralibérales basées sur le niveau de cotisation des adhérents et non sur la solidarité qui est au fondement de l’organisation de notre système de protection sociale.

 

Au demeurant, je reste pour ma part attaché et à la sécurité sociale telle qu’issue de 1945 et aux mutuelles complémentaires qui servent de complément à ce premier filet fondamental. A l’heure où notre société est confrontée au défi du grand âge et à l’augmentation des situations de dépendance, il est primordial que les complémentaires santé participent, comme tous les acteurs de la santé publique, à la mise en place d’une juste solidarité entre les générations.

 

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’assurance de mes sentiments les meilleurs.

 

 

Nicolas DUPONT-AIGNAN

Vue synthétique des programmes publiés

Source News Assurances Pro